Ces bêtes qui nous gâchent la vie
Rien de tel pour les adeptes du jardinage que de pouvoir s’adonner sans retenue à leur passion. Seulement, il ne faut pas oublier qu’un jardin, c’est un fragment de nature, ce qui signifie qu’on est pas à l’abri de la présence des certaines bestioles désagréables qui peuvent piquer ou mordre. Jardins & Loisirs fait le point sur ces animaux qui se cachent dans les buissons et les parterres. Pour la plupart de ces insectes, l’homme n’est pas différent d’un chien, d’un poney ou d’un hérisson.
Le scénario est des plus classiques: à peine avez-vous dressé votre table dehors, un jour d’août, que les guêpes s’annoncent. Il faut savoir qu’à la fin de leur cycle de vie, leur présence près du nid est moins nécessaire. Elles entament donc une vie plus erratique, à la recherche de nourriture. Leurs mets de prédilection, ce sont des fruits tombés de l’arbre, mais aussi tout ce qu’offre une table de barbecue: du coca, de la limonade, des morceaux de viande. Gare à vous si une guêpe tombe dans votre canette et que vous deviez boire votre boisson sans vous rendre compte de cette menace! Si la présence de guêpes dans un jardin ou lors d’un barbecue est particulièrement énervante, avaler une guêpe peut être carrément mortel car elle peut piquer des dizaines de fois et injecter son poison dans la gorge ou la langue. Il faut donc rester sur ses gardes, surtout avec les enfants. Aussi désagréables soient-elles, les guêpes ont leur raison d’être car elles nous débarrassent de déchets et d’insectes nuisibles.
Un nid artificiel pour les éloigner les guêpes
Ne confondez pas la guêpe et le syrphe dont la livrée noire et jaune évoque la guêpe. Mais vous n’avez absolument rien à craindre de ce syrphidé. De même, une abeille solitaire est le plus souvent inoffensive. S’il arrive à une abeille de piquer, en abandonnant son dard, elle est condamnée à mourir dans la foulée. Quant au bourdon, ce sympathique et duveteux lourdaud, il faut vraiment le provoquer pour qu’il pique. Le tableau change lorsqu’on a affaire à un frelon: sa taille impressionnante a de quoi effrayer même les plus téméraires d’entre nous. Pour autant, les frelons, même s’ils sont en colonie, ne deviennent menaçants que si vous vous en approchez à moins de trois mètres. Mais je concède volontiers que les frelons ont un aspect inquiétant, d’autant que ce sont de redoutables prédateurs qui s’en prennent aux guêpes et aux abeilles. Comment s’y prendre pour éloigner les guêpes? On peut utiliser des appâts ou un nid artificiel suspendu sous un parapluie. En effet, dès qu’elles ont remarqué ce nid, elles se croient dans un territoire déjà occupé par une colonie et se retirent prudemment vers d’autres cieux plus cléments.
Lutte préventive contre les moustiques
Morsures et piqures ne sont pas l’apanage des guêpes. Le moustique n’est malheureusement pas en reste en termes de nuisance. Dès que la nuit tombe, les moustiques peuvent complètement gâcher une soirée en plein air. Sans doute peut-on se protéger en partie en s’habillant avec des vêtements longs et en étalant un peu de lotion contre les moustiques sur le poignets et derrière les oreilles.
Le changement climatique a vu apparaître chez nous le moustique-tigre, une espèce invasive qui peut transmettre la dengue. Ce moustique nous arrive du sud par l’intermédiaire des pneus et des voitures, tout comme les araignées exotiques qui, contrairement à nos araignées indigènes, peuvent infliger des morsures douloureuses. Nos araignées, même l’épeire diadème, ne peuvent percer la peau humaine.
Venons-en aux fourmis. Si vous habitez à proximité d’un bois de résineux et que celui-ci abrite un ou des nids de fourmis rouges, évitez d’aller pique-niquer tout près d’un de ces nids. Chacun aura déjà expérimenté la douloureuse expérience des morsures infligées par les fourmis rouges qui injectent leur acide formique. D’autres espèces sont plus pacifiques, ce qui ne les empêche pas de mordre malgré tout lorsqu’elles se sentent menacées.
Les tiques: le vrai danger
Une autre bestiole dont il faut se méfier: la tique, un acarien qui véhicule la maladie de Lyme, une affection tout, sauf bénigne. Malheureusement, on ne se rend pas toujours compte qu’une ou plusieurs tiques sont venues s’ancrer sur notre peau lors d’une promenade en forêt. On ne s’en aperçoit qu’après quelques jours, lorsqu’elles sont gonflées tel un ballon, gorgées de sang. Lorsque vous vous rendez compte que vous avez une tique, enlevez-la au moyen d’une pince à tiques, en évitant d’utiliser un autre instrument ou de l’alcool. Il existe des kits permettant de déterminer si la tique en question est ou non infectée. Pourtant, il faut être prudent, un anneau rouge n’étant pas le seul signe possible d’une infection. En cas de doute, n’hésitez pas à faire un screening lors de votre prochaine prise de sang. Plus vite vous serez fixé, plus efficace sera la traitement.
Quelles autres espèces peuvent nous pourrir la vie? Il y a les punaises bien sûr, qui sont des insectes piqueurs. Sans oublier les punaises de lit. Fort heureusement, une bonne hygiène permet d’éviter leur présence dans une chambre à coucher. N’oublions pas non plus les puces qui peuvent parasiter vos animaux familiers, le chien, le chat ou même les poulets. Pour s’en débarrasser, il ne faut pas nécessairement un produit insecticide, des remèdes de grand-mère peuvent se révéler efficaces, par exemple le vinaigre de pomme ou des tiges de plants de tabac. Enfin, signalons encore le taon qui vous pique en toute discrétion. Dès que vous ressentez quelque chose, il est déjà trop tard. Un conseil: pour éviter de vous faire piquer, restez au soleil, en vous protégeant bien entendu avec de la crème solaire.
