L’automne, c’est le temps des ronces

Que penseraient nos grands-parents s’ils visitaient nos jardins aujourd’hui ? Ils seraient certainement étonnés de constater que les ronces qu’ils ont combattues sont aujourd’hui plantées en rangs et qu’elles offrent des mûres bien plus grosses que celles grappillées dans les haies le long des chemins.

D’où viennent les ronces ?

Ces fruits savoureux sont si juteux qu’ils laissent toujours des traces sur les doigts, les commissures des lèvres ou les vêtements. Ce fut bel apport dans les jardins.

Un juge californien nommé Logan, en croisant deux variétés de ronces, obtint un plant sans épines aux fruits particulièrement charnus, allongés et d’une belle couleur noir rougeâtre. En fait, la plante père n’était pas une ronce mais un framboisier planté à proximité. Son pollen avait fécondé la fleur de ronce qui fournit la graine de la nouvelle plante. La variété ‘Loganberry’ était née.

Il existe aujourd’hui un grand nombre de ronces améliorées, principalement américaines. Bien qu’originaires de l’ouest des États- Unis au climat doux, elles se cultivent sans difficultés chez nous. Le gel endommage parfois les tiges mais le pied résiste à des températures jusqu’à – 25 °C.

Contre un mur ou le long de fils horizontaux

A planter durant l’arrière-saison, une ronce peut se développer en buisson, les tiges rampant sur le sol. Mais la plante occupe vite beaucoup d’espace tandis que ses tiges s’allongent jusque dans des zones où on ne pensait pas les voir arriver. Le mieux est de pouvoir palisser les tiges contre un mur ou une clôture.

Plusieurs ronces peuvent être plantées en rang, formant une haie fruitière. Voilà une bonne idée pour créer une séparation entre le potager et le jardin ornemental. Comme pour des vignes ou des framboisiers, des fils de fer, distants d’une trentaine de centimètres, sont tendus horizontalement. Le fil de fer le plus bas est placé à 90 cm du sol et le plus haut à 1,80 m. Il faut respecter un espace d’au moins 2,50 m entre chaque pied pour permettre un palissage en éventail des tiges. Certaines variétés très vigoureuses comme ‘Himalayan Giant’ requièrent un espacement de 4 m. Une bonne variété pour nos régions : ‘Thornless Evergreen’, sans épines et au feuillage persistant. Particulièrement rustique, cette ronce peut offrir plusieurs kilos de mûres par pied.


Une astuce de Luc Noël dans le numéro de Jardins&Loisirs automne. Vous voulez d’autres conseils? Jetez un coup d’œil à nos livres sur le potager.

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