Le potager du site de l’Observatoire

30 janvier 202010 février 2020potager

Le lieudit plateau de l’Observatoire constitue une véritable oasis de verdure au coeur de Bruxelles. Protégé de l’urbanisation pour des raisons aussi bien géographiques que scientifiques, le site offre une faune et une flore d’une richesse incroyable.

Écosystème unique au coeur de Bruxelles

Sur le plateau de l’Observatoire d’Uccle – abritant les trois instituts scientifiques fédéraux que sont l’IRM, l’IAS et l’Observatoire -, de nombreuses variétés de fleurs et de plantes sauvages se développent. Pensez aux orchidées sauvages qui poussent au milieu d’essences d’arbres rares multiples ou à l’iris d’eau polyvalente. Non seulement les fleurs et les plantes remplissent le plateau d’Uccle. Le site est également un bon endroit pour de nombreuses espèces d’oiseaux puissent y nichent, s’y reposent ou s’y nourrissent. Quelques migrateurs (comme les cigognes) y font même parfois escale. Des espèces coutumières des abords des villes sont également régulièrement observés à l’oasis de verdure. De nombreux renards, fouines et hérissons habitent probablement le site. Et finalement: les insectes. En raison de l’abondante verdure, ils participent aussi à cet écosystème.

Unir ses forces pour le potager

Dans le cadre idyllique du plateau d’Uccle figuraient notamment deux serres, appartenant aux “jardins du directeur de l’Observatoire”. Ces serres furent abandonnées quelques années durant, en raison du trop grand investissement en temps que leur entretient requérait pour les jardiniers du plateau. Des serres requièrent une attention de tous les instants : une absence de surveillance de trois jours pendant une canicule suffit à perdre l’ensemble de son contenu.

En septembre 2018, plusieurs employés du plateau, issus des trois Instituts, ont uni leurs forces et ont mis sur pied un projet commun : relancer l’exploitation des serres de l’Observatoire. Avec une gestion décentralisée et basée sur la mise en commun des compétences de chacun, le projet a rapidement pris vie. Grâce à ce projet, une serre a été dédiée aux usagers qui souhaitaient développer leur parcelle par petits groupes, mutualisant leurs efforts et leurs récoltes. L’autre serre était réservée à des parcelles individuelles.

Des amateurs du potager ont commencé à travailler dans les serres. Les sols – qui avaient été abandonnés depuis longtemps – ont été réalimentés en matière organique par des procédés naturels tels qu’un arrosage régulier à l’eau de pluie et l’adjonction de purin d’ortie (riche en composés azotés et en silice) et de terres provenant de compost réalisé avec les déchets verts du site. L’aération des serres a également été partiellement automatisée.

Dès le début du printemps 2019, les serres ont accueilli les premiers plants. Les employés ont déjà cultivé des herbes et légumes divers : poivrons, tomates, salades, piments, aubergines, courgettes, pois-chiches, blettes, radis, plantes aromatiques, orchidées, … Quand ils ont vu que le projet se développait rapidement, ils ont décidé d’également utiliser le terrain jouxtant les serres. Au printemps 2019, les premières plantes extérieures, comme des fraisiers, oignons et pommes de terres ont été plantées. Pour cela, un soin particulier a été apporté à la préservation de la flore sauvage environnante. Une caractéristique particulière du potager du plateau d’Uccle est que la totalité des cultures sont réalisées en agriculture biologique, sans produit phytosanitaire d’origine chimique. Bon pour l’environnement et la santé!

Outre son aspect écologique, ce projet permet des rencontres riches entre membres du personnel des trois Instituts présents sur le plateau, dans une ambiance décontractée et collaborative.