Le romantisme du jardin à l’anglaise

Le jardin anglais de Myriam et Marc est impeccable. De petites pièces d’eau sont dissimulées derrière de somptueux parterres de fleurs, un mûrier jette une ombre sur une terrasse et le pavillon en fer forgé est recouvert par un magnifique rosier liane en fleurs. Pourtant, Myriam et Marc ne sont pas les anglophiles que je m’attendais à rencontrer.

« Nous n’avions jamais été en Grande-Bretagne ». D’où provient alors cet amour pour ce type de jardin? « Nous avons visité beaucoup de jardins à la recherche d’inspiration. L’aspect naturel des bordures et les couleurs pastel du jardin à l’anglaise nous ont plu. », explique Myriam. « J’ai dessiné moi-même le plan de notre jardin. J’y ai passé des soirées entières. Mais j’aime créer. Le choix des plantes ne m’a pas non plus posé de difficultés. » « Le jardin que nous avons aujourd’hui est le résultat d’une lente évolution. Il y a environ 20 ans, nous avons entièrement consacré nos vacances d’été aux premières plantations. Nous avons commencé par le jardin de devant. Pour l’arrière, nous avons opté pour une belle combinaison de jardin potager et de jardin d’agrément, le tout sur un espace limité. Étape par étape, nous nous sommes attaqués aux différents recoins du jardin », explique Marc. « En 2007, nous avons eu l’occasion d’acheter la parcelle située derrière notre terrain. Le potager a été transféré à l’arrière, afin d’augmenter la superficie du jardin d’agrément à proximité de la maison. Le nouveau jardin a été aménagé autour des bancs existants et l’ancien potager est devenu un étang aux formes arrondies. Nous avons choisi de délimiter les bordures avec des petits buissons de buis. Nous avons ainsi amené des ondulations dans le jardin. De plus, le buis conserve ses couleurs en hiver, ce qui nous permet de bénéficier d’un vert très frais. En outre, il établit une belle séparation entre les bordures et les pelouses. »

Chaque plante à sa place
Le choix des plantes a été entièrement laissé à Myriam. « J’ai le talent de combiner différentes plantes. Au début, j’ai un peu tâtonné pour trouver l’endroit qui met le mieux en valeur chaque plante. J’ai passé des jours à chercher les plantes et leurs noms. Le principal problème était de trouver la variété adéquate. De nombreux centres de jardinage n’avaient pas les variétés que je voulais. D’autres ne m’ont tout simplement pas vendu ce que j’avais demandé. Bien entendu, je ne l’ai remarqué qu’à la floraison, puisqu’il est souvent impossible de les distinguer sans fleurs. Mais j’ai rapidement appris à percer à jour les petits trucs des vendeurs. Au lieu de demander une variété donnée, je demandais au pépiniériste ce qu’il avait en stock. Un conseil pour tous les jardiniers. »

Quête sans fin
Le joyau du jardin est le pavillon, entièrement recouvert d’un rosier liane. « Le pavillon a été spécialement conçu pour l’endroit », explique Marc. « Je l’ai dessiné moi-même », poursuit Myriam. « Nous voulions donner une touche supplémentaire à la petite terrasse ronde, mais nous ne trouvions pas de pavillon adapté.

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Ils étaient soit trop petits, soit trop grands. Non, les pieds de notre pavillon devaient coïncider parfaitement avec les bordures. Cette quête était frustrante, et j’ai donc décidé de dessiner moi-même le plan. Un ami forgeron a réalisé le projet, ce qui nous permet d’avoir aujourd’hui le pavillon de nos rêves. » Avec le somptueux rosier liane qui s’est entrelacé autour du pavillon, c’est aujourd’hui l’endroit le plus romantique du jardin. En poursuivant notre promenade, nous rencontrons encore d’autres objets. Comme des plaques métalliques sur lesquelles sont gravés les noms latins de nombreuses plantes, et l’une ou l’autre statue. Nous avons également quelques fontaines », précise Marc. « L’eau est omniprésente dans notre jardin. C’est typique d’un jardin anglais. Nous avons deux étangs, mais les fontaines ajoutent un petit extra. Vous en trouverez une dans le jardin de devant, mais aussi à l’arrière. Nous les avons spécialement installées pour le clapotis de l’eau », dit Myriam. « Nous habitons à proximité d’une grande chaussée et le bruit nous permet de beaucoup moins entendre les voitures. De plus, il est apaisant. »

Autosuffisance
Lorsque nous quittons le jardin d’agrément pour le potager, nous traversons une galerie de poiriers. Cette galerie n’est pas seulement un accès fonctionnel à la parcelle de derrière et une séparation entre le potager et le poulailler: elle donne chaque année une belle récolte de poires. « Les fruits constituent un élément important de notre récolte annuelle. Outre la galerie de poires, le potager est entièrement entouré de petits pommiers. Nous avons également un coin pour les petits fruits rouges. C’est délicieux et très rafraîchissant lorsqu’on travaille dans le jardin l’été », explique Myriam. Fraises, groseilles vertes, groseilles rouges et framboises invitent à profiter de l’endroit le plus ensoleillé du jardin. Mais on remarque surtout de petits fruits semblables à des olives obèses. « Ce sont des baies de kiwis », poursuit Myriam. « Nous avons dû attendre quatre ans, mais aujourd’hui, nous avons une belle récolte chaque année. Il faut de la patience, mais la récompense est à la hauteur. » Le potager de Myriam et Marc n’est pas le plus grand, mais la récolte comble toute la famille. « Nous aimons être autosuffisants », indique Myriam. « Notre récolte de pommes de terre nous permet d’en manger toute l’année. Mes filles, qui ont quitté la maison, viennent de temps en temps en prendre un petit kilo. La serre nous permet d’avoir suffisamment de tomates et nous cultivons des légumes ordinaires à l’extérieur. Nous essayons toujours de cultiver quelques légumes d’hiver. Nous avons ainsi des épinards, de la salade de blé ou des choux de Bruxelles pendant les mois les plus froids. Il est plus amusant d’aller vite chercher quelque chose dans le jardin que de prendre la voiture pour se rendre au supermarché. De plus, vous savez que vous n’avez pas utilisé de pesticides dans votre jardin. Cultiver son propre potager n’est pas toujours moins cher, et il est souvent plus facile d’acheter des légumes en quantité au supermarché ou chez le marchand de légumes, mais pour nous, c’est un hobby. Le soir après le travail, nous aimons nous promener dans le jardin et récolter ce qui peut l’être. »

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