Les plantes carnivores

Si, pour certains, les plantes carnivores semblent un brin cruelles et barbares, de l’avis de tous, elles sont fascinantes. Et à moins d’être une mouche ou un autre petit insecte, vous n’avez rien à craindre de ces carnassiers végétaux. Le Jardin botanique présente une collection de plusieurs dizaines d’espèces de plantes carnivores. Entretien avec Christophe Maerten, le jardinier qui les cultive, les nourrit… et les chouchoute !

« Peuvent-elles nous manger? » est généralement la première question que les groupes d’enfants me posent quand ils viennent voir les plantes carnivores, ici, au Jardin botanique. « La réponse est non», rigole Christophe Maerten. « La plupart d’entre-elles se nourrissent de petits insectes. Essentiellement des mouches mais aussi des araignées. Les grandes espèces tropicales peuvent à l’occasion digérer des petites grenouilles arboricoles ou de petits oiseaux mais il faudrait laisser votre main durant au moins deux semaines dans de telles plantes carnivores pour commencer à sentir quelque chose. »

Des plantes sans dents
Malgré toutes les histoires véhiculées par les films d’horreur, les plantes carnivores n’ont pas de dents. « Il y a les plantes carnivores ‘actives’ et les ‘passives’», explique Christophe. Les carnivores à pièges actifs ‘font des mouvements’ pour capturer leurs proies. Par exemple, la Dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula) présente des feuilles qui ressemblent à de petits coquillages bivalves. Elles sont constituées de deux clapets qui sécrètent une substance sucrée, un peu comme du nectar, qui attire les insectes. Ces clapets présentent aussi des poils tactiles sur leur face intérieure. Si un insecte touche ces poils deux fois de suite en un temps limité, les clapets se ferment. Ce mécanisme ingénieux évite à la plante de se mettre en mouvement à la moindre goutte de pluie… »

Lire la suite de l’article dans le numéro d’octobre.

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