Les poules à la rescousse de la transition écologique

La notion de transition écologique ne cesse de gagner du terrain. Ce terme désigne la volonté de se montrer beaucoup plus parcimonieux avec les ressources naturelles, l’énergie et les matières premières. L’agriculture urbaine progresse, pour preuve les potagers de plus en plus nombreux, qu’il s’agisse d’un petit lopin de terre de quelques mètres carrés ou d’un terrain plus vaste. Les urbains ont (re)découvert leurs propres légumes. Et pourquoi pas un œuf fraîchement pondu?

Mia, qui vend des poules et des oies au marché de Kapellen, en région anversoise, a observé une forte progression de la demande de poules. Et elle ajoute: «Les gens en ont assez de devoir manger des œufs à l’arrière-goût de farine de poisson et le spectacle de poules pondeuses ou de poulets de chair en batterie les désole.»

Le bonheur des poules
Les gens qui détiennent des poules le font le plus souvent pour les œufs. Pour les poulets de chair, ils préfèrent s’approvisionner auprès d’éleveurs bio qui élèvent leurs poulets en plein air. Et ceux qui ont quelques poules finissent par les trouver sympathiques, à défaut d’être intelligentes. Elles apportent un peu d’activité et de mouvement au jardin.

 

Les poules pour entretenir le jardin

 

Les poules comptent parmi les meilleurs alliés pour l’entretien écologique du jardin. Elles sont en quête permanente de provende, souvent des insectes. Pour détenir une (petite) basse-cour, il faut que votre jardin soit suffisamment grand et sauvage. On peut même laisser les poules entrer au potager pour qu’elles attrapent des insectes, à condition de les surveiller de près pour qu’elles n’aillent pas ravager un carré de tendre blé vert ou une couche qui vient d’être semée.

 

Les poules sont inégalables dans le traitement de résidus de fruits et de légumes et de déchets verts. Elles n’hésitent pas non plus à nettoyer les restes de table, y compris les épluchures de pommes de terre ou un peu de viande. Un autre intérêt d’une basse-cour, ce sont les fientes de poulet. Comme il s’agit d’un engrais puissant, il est indispensable de le mélanger soigneusement à du compost pour le diluer avant de l’épandre dans son potager.

 

Poulailler

 

Avant de vous procurer des poules, il faut leur installer un abri qui les protège du froid, du vent, du soleil, des parasites et éventuellement du renard. On peut opter, par exemple, pour un petit poulailler muni d’un volet électrique automatique (www.antifox.be). On sait que certaines espèces de poule, notamment les poules naines, adorent se percher dans les arbres pour y passer la nuit. Les races plus lourdes, la New Hamphire ou le Coucou de Malines, ne sont pas capables de le faire. Le nombre de mètres carrés nécessaires par poule est fonction de l’espèce. Les poules naines se contentent d’une petite volière avec une cage nocturne en hauteur. Pour les autres espèces, il est nécessaire de prévoir suffisamment d’espace. La récompense, ce sera un œuf fraîchement pondu, sauf bien sûr en période de mue.

 

Soigner les poules

 

Une poule ne se montre pas exigeante pour ce qui est de sa nourriture. Un régime varié, constitué de déchets de jardin, d’épluchures de légumes et de fruit lui convient parfaitement. L’idée qui veut que les poules doievnt se nourrir exclusivement de grain est un leurre, même si une bonne poignée quotidienne de grain par poule est la bienvenue. Si vous souhaitez manger des œufs bio, il faut choisir un mélange de céréales labellisées bio. Si les poules raffolent de granulés de ponte, il ne faut pas en abuser.

Evitez de distribuer l’alimentation à même le sol de la volière ou du poulailler. En peu de temps, les poules – surtout s’il fait pluvieux – auront mélangé leur ration à la terre boueuse en une sorte de bouillie peu ragoûtante qui dégagera vite une odeur désagréable. Proposez la nourriture dans une soucoupe, rafraîchissez quotidiennement l’eau dans l’abreuvoir et proposez le grain dans un distributeur spécial qui oblige la poule à monter d’abord sur une plaque relevée avant de pouvoir se servir. Un avantage supplémentaire: les rats, les pigeons ou les choucas ne peuvent y accéder. Il vaut d’ailleurs mieux éviter le contact entre les poules et les oiseaux sauvages pour éviter les risques inhérents à la grippe aviaire.

Le chant du coq!

En été, les coqs peuvent se mettre à chanter très tôt, dès avant le lever du soleil, ce qui peut être gênant pour le voisinage. Pour s’en convaincre, il suffit de fréquenter les salles de justice de Paix. La jurisprudence prévoit que lorsque le propriétaire d’un coq ne prévoit pas d’abri clos et que cela perturbe le sommeil des voisins et des habitants, il peut y être contraint. A bon entendeur, salut!

 

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