Quand et comment planter un arbre fruitier ?
Un verger n’est pas toujours grand et tout jardin, même petit, mérite au moins un arbre fruitier. Ils sont beaux, faciles à entretenir, et ils nous offrent leurs fruits délicieux chaque année. Il existe des
fruitiers même pour les plus petits jardins. Voudriez-vous planter un arbre fruitier cet automne ? Lisez ici comment faire et quel volume de l’arbre vous devriez choisirs.
L’automne est la période la plus favorable. Un arbre planté entre l’été et la fin de l’année a toutes ses chances de bien développer ses racines avant l’arrivée des feuilles au printemps. Il pourra alors se concentrer sur la formation des feuilles et des fleurs. Cherchez un emplacement ensoleillé avec un sol bien drainant. Certains fruitiers des pays chauds aiment être à l’abri du vent et de la pluie battante.
Comment planter un arbre fruitier ?
? Creusez un trou important, plus large que profond, car les racines de la plupart des arbres fruitiers se développent en largeur.
? Placez l’arbre dans le trou de plantation, veillez à ce que le collier du porte-greffe se trouve hors du sol, pour éviter que le porte-greffe intermédiaire ne produise des racines, reprenant la fonction du porte-greffe.
? Mélangez dans le trou la terre et ⅓ de compost en dessous, de préférence sur un sol sablonneux. Aplatissez bien avec les pieds.
? Pendant les deux années suivantes, arrosez abondamment, encore plus en période de sécheresse.
? Prenez un tuteur avec collier d’attache en forme de 8 pour assurer une très bonne stabilité durant les premières années de croissance de l’arbre. Placez le poteau sur le point auquel arrive le soleil à 14 heures, car c’est de cette direction qu’arrive le gros du vent. Pour un arbre de haute tige, vous aurez facilement besoin d’un poteau dépassant d’1m50. Pour un arbre en demi-tige, 1 m au-dessus du sol suffit. Lorsque que l’arbre a eu le temps de former des racines solides, retirez le bandeau afin que le tronc ne soit pas étranglé ou blessé lors de son développement.
Faites votre choix pour un arbre fruitier
C’est en grande partie la surface de votre jardin qui détermine le volume de l’arbre. Pas d’arbres de haute tige dans un jardin de ville bien sûr ! Les récoltes sont aussi un critère. Si vous espérez des récoltes abondantes, autant ne pas opter pour un arbre palissé. Les arbres de haute tige sont généralement ceux qui offrent le plus de fruits, mais ceux-ci sont difficiles à récolter en hauteur. La cueillette sera plus facile sur un arbre dit demi-tige ou basse tige.
Haute tige
Dans un grand jardin, vous pouvez planter des arbres de haute tige. Ils atteignent jusqu’à 7 m de hauteur, ce qui rend la récolte difficile, mais offrent un bon rendement. Leurs fruits sont sains et contiennent de nombreux sucres. Les arbres de haute tige peuvent vivre jusqu’à cent ans, mais vous devrez vous montrer patient pendant 7 à 10 ans avant de cueillir leurs premiers fruits.
Demi-tige
Vous comptez planter un verger ? Alors optez pour les demi-tiges. Espacez les arbres de 5 m au minimum. Vous pourrez cueillir vos premiers fruits au bout de cinq ans en moyenne, et vous obtiendrez rapidement des récoltes de 50 kilos. Tout comme l’arbre de haute tige, le demi-tige se développe sur un tronc robuste, avec un bon système racinaire et une croissance vigoureuse.
Basse tige
Si vous avez un petit jardin, optez pour un arbre de basse tige. Ceux-ci sont greffés sur des porte-greffes à faible développement. Leur couronne démarre à une hauteur de 60 cm. Ces arbres n’ont pas une croissance très forte et leur faible hauteur facilite la taille et la récolte. En revanche, sachez que leur durée de vie est plutôt limitée, avec des rendements plus faibles que dans le cas des demi-tiges ou hautes tiges.
Espalier
Si vous disposez de peu d’espace, optez pour un arbre en espalier (palissé). Facile à planter contre un mur, il apporte un vrai ‘plus’ esthétique. Toutefois, le choix est réduit car tous les fruitiers ne se prêtent pas à ce mode de culture. Peu d’espèces supportent le pliage des branches. Le rendement des arbres palissés est faible, mais leurs fruits sont exceptionnels. Peu nombreux, ils prennent le meilleur de la sève et sont riches en sucres. Si vous placez votre arbre contre un mur, ses fruits profiteront en plus de la chaleur réfléchie par ce mur.
Une haie de fruits
La nouvelle tendance est à la haie de fruits. Mais oui, vous pouvez même faire pousser des fruits dans une haie ! Il s’agit tout simplement d’arbres de basse tige plantés serré et forcés à s’inscrire dans le volume de la haie. C’est possible avec les pommiers, les poiriers et les pruniers. Le pêcher et le cerisier, dont le développement est important, s’y prêtent moins.
Qu’est-ce que greffer et pourquoi nous le faisons ?
Après avoir lu cet article, vous vous demandez ce que signifie « greffer » ? Nous sommes heureux de vous l’expliquer !
La greffe est une méthode qui permet de faire croître plusieurs plantes en une seule, en faisant pousser un rameau porteur de boutons sur la racine d’une deuxième plante. Les fruitiers sont systématiquement greffés sur un porte-greffe et, pour les arbres de haute ou de demi-tige, sur un porte-greffe intermédiaire. On combine de cette manière les qualités de différents arbres.
Les fruitiers ont besoin d’un système racinaire solide, on choisit donc un porte-greffe adapté au sol dans lequel ils devront pousser. La hauteur souhaitée pour l’arbre compte elle aussi. Un arbre de haute tige ne nécessite pas le même porte-greffe qu’un arbre de demi-tige.
On greffe les fruitiers parce que leurs semences ne reproduisent pas leurs qualités. Si on sème un pépin de pomme, il ne disposera pas des qualités de la pomme qui l’a fourni. C’est donc pour assurer la reproduction des qualités de la variété d’origine que l’on recourt systématiquement à la greffe pour la multiplication. Ce qui nous permet de manger aujourd’hui les mêmes fruits que nos ancêtres il y a plusieurs siècles !
Texte : Leen Proost